Journée à la ferme « poulet »
Depuis bientôt 2 ans, Guillaume et Sabine (Clauzel) nous livrent des poulets environ 1 fois tous les 2 mois. Nous sommes allés visiter leur ferme située au lieu dit “En Cabanel” près d’Airoux, le dimanche 6 octobre 2010. Pour les gens de l’AMAP, il y avait Annie, Sylvie, Kartini, Fred, Josiane, Olivier et moi (Stéphane). Après un café d’accueil, on a visité les cabanes à poulets ainsi que la poussinière, et nous avons fait un petit tour dans le champ de soja. Josiane a même eu droit à un tour de tracteur en auto-pilote :-). Nous avons ensuite partagé un repas en mode auberge espagnole.
Le sondage Framadate a compté 20 votants, dont 15 sont intéressés par les commandes de poulet. Rappel : l’AMAP compte 17 paniers et 30 adhérents.
Les plantations sont en conversion bio. Il y a 160 hectares, avec plusieurs cultures : soja (variété ancienne), sorgho, blé (tritical), luzerne et pois chiches. Certaines parties sont irriguées. Le passage en bio est motivé pour donner du sens au travail de la terre et pour retrouver une autonomie vis à vis des coopératives. Une collaboration avec le voisin Hubert, agriculteur lui aussi, est en place : ils se rendent mutuellement service.
Ils comptent proposer à l’AMAP l’année prochaine ou la suivante des légumes secs comme des lentilles ou du pois chiche.
L’élevage de poulet est relativement récent car ils sont dans la 2ème année. La volaille n’est pas en bio pour pouvoir faire appel au vétérinaire et à des produits pharmaceutiques si nécessaire. Comme l’activité démarre, ils ont préféré être prudent. Mais ils s’imposent eux-mêmes des contraintes du bio : 7 poulets / cabane, 5 m² par poulet, alimentation locale et bio. Il y a pour l’instant 2 cabanes de ~20m² avec ~150 m² d’herbage. Il y a aussi une poussinière de ~200 m² avec 1200 poussins dont ~20 pintades. A 4 semaines, les poussins sont partagés entre les cabanes et des poulaillers loués chez Hubert. La poussinière va bientôt être démantelée pour construire 2 cabanes supplémentaires. Ils font l’abattage eux-même en louant l’abattoir avec le personnel pendant 3 jours.
Dans quelques mois, il y aura aussi des coqs. L’an prochain, il y aura des poules à farcir, à chair, beaucoup plus grosses. Il devrait aussi y avoir des œufs, qu’ils pourraient proposer à l’AMAP.
Pour Sabine et Guillaume, une livraison au Prévert en dessous de 10 poulets n’est pas rentable à cause de la distance (~50 km). C’est pour ça que la commande du mois d’août et celle de septembre a dû être annulée à leur grand dépit, parce qu’il n’y avait que 2 commandes. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cela, notamment les vacances. Les poulets d’octobre devaient être livrés le 23/10 mais la distribution a été annulée un peu tardivement (au lieu du 30/10 prévu initialement). Du coup, les poulets ont été recasés par Sabine et cette livraison est annulée. Par contre, les commandes sont ouvertes pour les fêtes de fin d’année ; la livraison aura lieu mi-décembre.
Côté AMAP, certains veulent passer en commande annuelle pour fonctionner comme pour les légumes et les bières, et d’autres à la demande, sans contrat. L’objectif serait d’avoir 8 contrats annuels de poulets, et 3 ou 4 commandes ponctuelles à chaque fois. La livraison aurait lieu tous les 2 mois environ. La date de livraison pourrait varier d’1 semaine ou 2 pour avoir des poulets de bonne taille, mais les dates seraient fixées à l’avance quand même. Pour ces contrats, le paiement se ferait en début d’année sur la base d’un prix moyen (voire légèrement en dessous). En fin d’année, un complément serait versé à l’éleveur sur la base du poids effectif cumulé des poulets livrés et du prix au kilo. Pour les commandes à la demande, le poulet serait livré en même temps que les contrats (pas de livraison particulière, donc), et le paiement se ferait sur place aussi.
Ce mode de fonctionnement est à discuter entre nous pour affiner notre besoin en commun. Le mode de fonctionnement sur cette saison reste inchangé. Une proposition de contrat-type sera faite lors de l’assemblée générale de l’AMAP en 2020.
